Bonus-malus écologique 2021 : moins d’aide et plus de taxe à l’achat
Récemment présenté, le projet de loi de finances pour 2021 prévoit des changements importants pour l’achat automobile. En effet, dès l’année prochaine, le barème du bonus-malus écologique appliqué sur le marché français devrait se durcir, avec moins d’aide et plus de taxe lorsqu’on souhaite acheter une nouvelle voiture.
Moins de bonus pour les voitures
Dès le 1er janvier prochain, si le projet de loi de finances est voté tel quel, l’aide versée pour un achat automobile avec bonus écologique sera revue à la baisse. Elle atteint actuellement 7000€ pour une voiture neuve électrique et 2000€ pour une voiture neuve hybride rechargeable. D’ici quelques mois, les nouveaux montants passeraient respectivement à 6000€ et 1000€. De plus, ils seraient dégressifs avec les années car on sait déjà qu’en 2022 l’état compte réduire le premier à 5000€. Quid du bonus pour un moteur plug-in hybride ? Peut-être supprimé à terme…
Dommage car ce coup de pouce financier reste intéressant pour acquérir un véhicule moins polluant. Il n’est d’ailleurs pas innocent à la multiplication par 2,5 des immatriculations de ce type de modèle en 2020 (source : CCFA). Quant à la prime à la conversion, dite « prime à casse », elle doit être maintenue à son niveau : 3000€ à 5000€ pour les foyers les plus modestes. Néanmoins, le revenu fiscal de référence de l’acheteur pour l’obtenir sera abaissé.
Barème du malus automobile resserré
À l’inverse, le malus écologique pour un achat automobile devrait augmenter en 2021. Et par deux fois : d’une part, le seuil de déclenchement passe à 131 g/km de CO2 au lieu de 138 g/km (cycle WLTP) ; d’autre part, le plafond est doublé à 40 000€ au lieu de 20 000€. Un sérieux coup de vis qui provoque des multiplications de taxe sur toutes les tranches. Acheter une voiture neuve rejetant 138 g/km mène ainsi à un malus multiplié par 4, tandis que les sportives émettant plus de 225 g/km se paient 20000€. Un sérieux coup de vis qui provoque des multiplications de taxe sur toutes les tranches. Acheter une voiture neuve rejetant 138 g/km mène ainsi à un malus multiplié par 4, tandis que les sportives émettant plus de 225 g/km se paient 20000€ supplémentaires !
Paradoxalement, cette catégorie automobile sera épargnée en occasion. Le projet de loi supprime en effet la taxe pour un achat de voiture supérieure 10 chevaux fiscaux (100€ à 1000€) ainsi que celle pour un modèle de luxe supérieur 36 CV (jusqu’à 8000€). Même la taxe annuelle sur les véhicules les plus polluants (160€) passerait à la trappe. Un cadeau ? Plutôt une économie, en réalité, car ces taxes sont jugées trop peu rentables par le gouvernement.