Rentabilité auto-écoles | Auto-école

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Les auto-écoles sont-elles rentables ?

Au vu des prix semblant très élevés pour l’heure de conduite (couramment 50 euros à Paris) et ayant beaucoup augmenté, de nombreux élèves soupçonnent leur auto-école de dégager des marges importantes à leurs dépends. Les auto-écoles sont-elles rentables ?

Rentabilité auto-écoles : les recettes

Les recettes d’une auto-école sont constituées essentiellement du produit des forfaits payés par les élèves et des heures de conduite prises à l’unité. Le prix payé par les élèves inclut toutefois une TVA de 19,6%, l’auto-école ne touchant donc au final que 80,4% du prix payé par les élèves.

Rentabilité auto-écoles : les coûts liés aux cours de conduite

Les coûts liés aux cours de conduite des auto-écoles sont les frais les plus importants de l’auto-école. Ils sont répartis en trois sous-catégories de coûts :

  • le coût du moniteur de l’auto-école (salaire chargé coûtant une vingtaine d’euros à l’heure),
  • le coût de l’essence (variable selon l’évolution des prix des produits pétroliers,
  • le coût de la voiture elle-même (son amortissement sur sa durée de vie),
  • le coût de l’assurance de la voiture.

Les coûts liés au salaire du moniteur de l’auto-école et à l’essence ont suivi une tendance haussière au cours des années 2000, expliquant en partie l’augmentation des prix pratiqués par les auto-écoles.

Rentabilité auto-écoles : les coûts fixes

L’auto-école subit des coûts fixes qu’elle doit répercuter sur les prix pratiqués. Les principaux coûts fixes de l’auto-école sont :

  • le loyer du local (particulièrement élevé dans les centres-villes des grandes agglomérations et en augmentation forte sur la dernière décennie),
  • les coûts de secrétariat et d’administration : inscriptions en préfecture, gestion du planning, comptabilité, gestion administrative, gestion des inscriptions à l’auto-école et des transferts de dossiers, gestion des demandes d’examen des élèves…

Rentabilité auto-écoles : les autres coûts

D’autres coûts rentrent dans le calcul économique des auto-écoles, comme le prix des logiciels de cours et de tests du Code de la Route (en salle de code ou en ligne), les éventuels efforts de prospection et de communication…

Rentabilité auto-écoles : la gérance

Le gérant peut alors, en fonction de la marge dégagée, se verser une rémunération pour son activité. Cette rémunération est juste, car le travail du gérant est réel : il doit assurer l’équilibre économique de l’auto-école en prenant les bonnes décisions pour piloter au mieux les niveaux de recettes et de coûts, assurer une gestion financière et administrative optimale pour l’auto-école. Le gérant donne parfois lui-même des cours de conduite ou s’occupe lui-même du secrétariat.

Rentabilité auto-écoles : au final ?

Contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre en observant les prix pratiqués dans les grandes villes, on constate que la rentabilité des auto-écoles est loin d’être toujours au rendez-vous. En fait, on constate de nombreuses faillites d’auto-écoles, y compris dans les grandes villes où les prix sont plus élevés. Ces faillites peuvent être causés par plusieurs facteurs uniques ou combinés :

  • gérant prélevant une rémunération trop élevée pour être viable sur le long terme,
  • mauvaise gestion économique de l’auto-école, où les calculs de coûts et de recettes n’ont pas été menés correctement,
  • insuffisance du potentiel de clients sur la zone de chalandise,
  • mauvaise qualité du personnel pédagogique ou administratif entraînant une mauvaise réputation pour l’auto-école et la désertion des clients.